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at|http: //books. google .com/l

(De

I

BULLETIN

DE LA

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SOCIETE NIVERNAISE

DES

LETTRES, SCIENCES ET ARTS

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NEVERS

G. VALLIÈRE, IMPRIMEUR

Avenue de la Gare, 24.

BULLETIN

liilii^ALMi;

LETTRES, SCIENCES ET ARTS

TROISIEME SBKIE. - TOME XI'. - XXI' VOLUME DE U COLISCIIOS

A NEVERS

CHI!7. m. MAZERON, LIBRAIBE DE LA SoOlÉTI^, KUB DU CuHHEKCB

SOCIÉTÉ NIVERNAISE

DES LETTRES, SCIENCES ET ARTS

COMPOSITION DU BUREAU

MM. René de Lespinasse , président. Henri de Flamare, vice-président. Paul Meunier , secrétaire. Gaston Gauthier, pro-secrétaire. Edmond Duminy, bibliothécaire-archiviste. DE Saint- Venant, conservateur du musée de la Torte-du-Croux. G. Vallière, trésorier.

MEMBRES D'HONNEUR

Mg' TEvÊauE DE Nevers. MM. le Préfet de la Nièvre.

le Président du Tribunal civil.

LISTE DES MEMBRES TITULAIRES

MM. Allard (l'abbé), curé-doyen de Pougues-les-Haux. 29 mai 1890. Anchald (vicomte d') , château de Sauvages, par Beaumont-la-Ferrière.

3i juillet 1890. Andrieu (Joseph), rue de l'Oratoire, à Nevers. 27 juin 1901. Armaillé (vicomte René d'), château du Tremblay, â Vandenesse. -

29 novembre 1900. AssiGNY (Henry d'; ^, â Nevers. 7 juillet 1868.

Barrau (Léon d'Abbadie de), château du Chazeau, par Imphy.

24 juin 1886. Baudot, â Lanty, par Rémilly 29 novembre 1888. Bayle, notaire à Nevers. 29 novembre 1900.

VIII

MM. Beî^oist d'Azy (vicomte Paul), château de Faye, commune de Verneuil.

17 juin 1897 .

Benoist d'Azy (baron Denys), chlteau du Vieil-Azy. 29 dé- cembre 1898,

Benoist d'Azy (baronne Denys), château du Vieil-Azy. 29 no- vembre 1900.

Benoist d'Azy (comte René), à Saint-Benin -d'Azy. 29 novembre 1900.

Bert de La Bussière (Antonin), à Pougues-les-Eaux. 26 juillet 1894.

Berthier-Bizy (baron Charles de), à Nevers. 5 mars 1874.

Berthier-Bizy (comte de), château de Bizy, par Pougues-les-Eaux. 31 octobre 1889.

Billebault (l'abbé), vicaire général, à Nevers. 29 décembre 1904.

Blandin (Frédéric), château de Sermoise, par Nevers. 4 février 1869.

B01GUES (Joseph), â Brain, par Decize. 27 octobre 1898.

BoiTiAT, curé-archiprêtre de la cathédrale, â Nevers. 27 avril 1882.

BoNNEAU (Paul), avocat, à Clamecy. -r 27 novembre 1890.

BoucoMONT (Antoine), propriétaire à Asnières (Seine). 2$ no- vembre 1897.

BoYER, à Saint- Amand-en-Puisaye. 27 juin 1901.

Breuil (comte Jean de), château de Réconfort, commune de Saizy.

28 octobre 1897.

BusauET, directeur des mines, à La Machine. 6 novembre 1873.

Cachet (l'abbé), curé de Saint-Jean-aux-Amognes. 29 novembre 1894 Camus (l'abbé), curé de Trucy-l'Orguei lieux. 15 janvier 1903. Cassan (l'abbé), curé de Beaumont-S.irdoUes. 36 octobre 1902. Chabot (Abel), château de Sauvigny, par Nevers. 27 juillet 1893. M™c Chabot (Abel), château de Sauvigny, par Nevers. 27 juillet 1893. Chamouard (l'abbé), professeur au grand séminaire, à Nevers.

26 mars 1903. Chapoy (l'abbé), ancien curé d'Aunay. 30 août 1872. Charrault (l'abbé), curé de Saint-Benin-des-Bois, par Saint-Saulge.

27 octobre 1904.

Charrier (l'abbé Jules) , aumônier, à Nevers.

Chastellux (comte de), château de Chastellux-sur-Cure (Yonne).

Février 1885. Châtelain (l'abbé), licencié es lettres, professeur à l'institution Saint-

Cyr, à Nevers. Décembre 1891. Chemin ADE (Emmanuel), avocat» à Nevers. 26 novembre 1883. Clément (Georges), propriétaire, chiteau de Marcy, commune de

Champvert. 28 décembre 1905.

IX

MM.

Col (Charles) , avocat , rue de la Banque, à Ne vers. *— 25 janvier

1883. Cornu (Paul), 26, faubourg de Paris, Nevers. 24 novembre 1904. CouppERY (Mm«), 77, rue des Chauvelles, à Nevers novembre 1906.

Dameron, architecte à Nevers. 1901.

Darnay (baron), château de Montas, par Saint-Saulge. 3i juillet 1890.

Dasse (l'abbé), curé d*Ourouër. 3o mai 1897.

Dauphin, notaire à Nevers. 25 juillet 1889.

Delort, ancien professeur, â Cosne. 28 avril 1904.

Delost (l'abbé), chanoine, à Nevers. 4 mars 1869.

Desmoulins, ancien avoué, à Nevers.

Désveaux, O. ^, colonel d'artillerie, à Autun (Saône-et-Loire).

D0MGERMAIN (comte René de), à Veninges, près Nevers, et à Plilin,

par Nomény (Meurthe-et-Moselle). 25 avril 1889. Dreux-Brézé (comte de), château de Germancy, par Decize. DuBOST, avoué à Nevers. 29 novembre 1900. DuMiXY (Edmond) , conservateur de la Bibliothèque , à Nevers.

2 juin 1881.. DuMiNY (Maurice), avocat à Nevers 23 février 190$. Dussert, 4, impasse de Parigny, à Nevers. 1906.

Espeuilles-Vicence (comte Albéric d') ^, au château d'Espeuilles,

commune de Montapas. 27 juin 1889. Estampes (comte Jean d*), château de Mouchy, par La Charité.

3i octobre 1889.

FAULQ.UIER (Bernard), archiviste paléographe, 2, rue Villersexel,

Paris. 25 février 1904. Ferrier (Henri), artiste peintre, à Prémery. 20 avril 1871. FiCHOT fils, pharmacien à Nevers. 25 avril 1901. FiOT, ancien négociant, à Nevers. 22 février 1893. Flamare (Henri de), U I., archiviste du département, à Nevers.

23 février 1882. Foucault, coiffeur, rue Saint-Etienne, à Nevers. 3o avril 1903.

Garilland, ancien juge de paix à Pougues-les-Eaux. 24 novembre 1892 . Gaulmyn (vicomte Joseph de) , château de Rimazoir, par Souvigny

(Allier). 29 novembre 1888. Gauthier (Gaston), à Nevers. 26 juin 1890. Gauthier (docteur), à Saint-Benin-d'Azy. 3o octobre 1902. Geoffroy, commis des ponts et chaussées, à Nevers. 29 mai 1902.

X

MM.

Gérard, ingénieur àPouilly. 3o juillet 1903.

GiLLARD, huissier à Nevers.

Girard (Paulin), chef de division de préfecture honoraire, à Nevers.

25 avril 1901.

Girerd (Frédéric), avocat à Nevers. 19 mars 1891. Gresle (l'abbé), curé de Saint- Verain. 24 novembre 1904. Grincour (André), château de Fontallier, par Saint-Pierre-le-Moûtier.

27 juin 1889.

GuDiN DE Vallerik (le colonel), à Prélichy, par Corbigny.

GuENEAU (Lucien), notaire à Brinon. 29 octobre 1896.

M«ne GuÉNY, château de Dumphlun, par Saint-Benin-d'Azy.

31 octobre 1889. Guèrrin (Paul), vétérinaire à Nevers. 30 mars I90y.

HAUTECLOQ.UE (Paul), à Trangy, par Nevers. 24 novembre 1904. HuGON (Charles), à Nevers. 27 juin 1901.

Imbart DE La Tour (comte Joseph), à Chevret, par Imphy. 3i juillet 1890.

Jeanneney, ingénieur des arts et manufactures, à Saint-Amand-en-

Puisaye. 26 mars 1903. JouRDAN (docteur), rue Saint-Martin, à Nevers. -— 27 juillet 1882. Jullien, commis des ponts et chaussées, à Nevers. 26 janvier 1882.

La Chesnaye (comte de), à Pouilly-sur-Loire. 24 février 1887. Langle de Cary (Charles de), ancien magistrat, à Corvol-d'Embernard.

13 mai 1875.

Laugardière (vicomte de), ancien conseiller à la cour d'appel, i3, rue

Hôtel-Lalleraant, Bourges. 23 avril 1857. Lavesvre (Henri de), à Clamour, commune de Germigny-sur-Loire.

22 avril 1893,

Le Blanc Bellevaux (Auguste), 11, rue Gambetta, Nevers. 1899. Lebœuf, à La Charité-sur-Loire. 1899. Lemaître (l'abbé), curé de Ville-Langy. i3 avril 1905. Lespinasse (René de) >{€, O L, à Luanges, commune d'Urzy.

8 juin 1867. M™« DE Lespinasse, à Luanges, commune d'Urzy. 3i octobre 1889. Le Vasseur, château de la Pointe, par La Charité. 27 janvier 1898. Lhuissier (l'abbé), curé de Champvert . 28 juillet 1898.

Magnard, industriel â Fourchambault. ~ 31 juillet 1890.

XI

MM.

Manuel (Georges), à Marzy, et 31, rue François-Io", à Paris. 25 avril 1895.

Marakdat (Henri), à Oliveau, commune de Mars. 30 mars 1893.

Marcy (Mgr Jean de), chanoine de Lorette, à Lorette (Italie). 1891.

Marochetti (le commandant) ^^ ancien conseiller général, château de Chevannes, par Nevers. 25 novembre 1897.

MAron (Albert), rue du Charnier, i3, à Nevers. 2 juin 1881.

Masse (François), précepteur, à Corcelles, par Decize. 1899.

Massillon Rouvet §, Q A., architecte à Nevers. 25 no- vembre 1897.

Matron fils, ingénieur des arts et manufactures, à Nevers. 26 jan- vier 1905.

Maumigny (comte de) ^, rue Creuse, à Nevers. 28 juin i883.

Mazeron (Achille), libraire à Nevers. 25 juin 1885.

Mazoyer ijjj, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Nevers. 27 janvier 1898.

Méune, à Feuille, par Saint-Ré vérien. 29 octobre 1903.

Métairie (Abel), à Fonfaye, par Châteauneuf-val-de-Bargis. 9 juillet 1874.

Meunier (Paul), avocat, 23, rue du Rempart, Nevers. 28 novembre 1889.

Meunier (l'abbé), professeur à Tinstitution Saint-Cyr, à Nevers, 27 juin 1895.

MiLLiEN (Achille) >{€, Q A., à Beaumont-la-Ferrière. 14 juin 1860.

MiROT (Léon), archiviste aux Archives nationales, Paris, 15, rue de Grenelle, et à Clamecy. -—22 avril 1893.

MoNOT (docteur) *, à Montsauche. 6 mars 1873.

MoNTAGNON >{€, ancien industriel, à Nevers. 13 février 1879.

MoNTAGNON (Gabriel), industriel, à Nevers. 2$ avril 1901.

MoNTEiGNiER, à Dompierre-sur-Nièvre. 29 août 1872.

MoNTRiCHARD (comte de) ^y château de la Chasseigne, par Saint- Parize-le-Châtd. 27 octobre 1881.

MoRLON, conseiller à la cour d'appel, â Bourges. 5 dé- cembre 1867.

MoUTiLLON (l'abbé), curé de Saint-Manin-d'Heuille. 26 décembre 1901.

D'Orthot, à Chamenay, par Fourchambault. 25 mai 1905.

Perrier (docteur), médecin à La Charité. 13 novembre 1879. Philippe (André), archiviste de la Lozère, à Mende. 3i octobre 1901.

XII

MM.

PoussEREAU (Louis), à La Machine. 30 juin 1892. Prégermain (Lambert), château de Tintury. - 4 octobre 1877.

Rameau (l'abbé J.-B.), professeur à l'institution Saint-Cyr, Nevers.

29 mars 1890. Rasilly (marquis de) , château de Beaumont , par Saint-Pierre-le-

Moûtier. 25 juillet 1889. Rhnault (Théodore), à Nevers. 1899.

Renault, directeur d'école libre â Château-Chinon. 23 février 1905. RiGOT, directeur du Crédit lyonnais, â Nevers. R0BELIN (Albert), à Nevers. 24 novembre 1881. RoBLiN, au Bois-Bourgeot, par Decize. 25 mars 1897. RoLLiN (Gabriel), avocat à Nevers. 26 novembre 1903. R0SEMONT (Pierre de), château de Vcrnoil (Loire), et à Nevers

2 juin 1892.

Rousselle (l'abbé), vicaire à Château-Chinon 30 avril 1903.

Saint-Cyr (docteur Victor), à Léré (Cher). 30 novembre 1882. Saint-Venant (de) ^, inspecteur des forêts, à Nevers. 25 avril

1895.

Saint-Sauveur (vicomte de), château de Saint-Firmin (Nièvre).

26 avril 1894. Sarriau, rue Treilhard, 4, Paris. 7 octobre 1880. Savard (l'abbé), curé de Billy-sur-Oisy. Savigny de Moncorps (comte Charles de) fftï, château de Fertot, par

Nevers. 3 août 1854. Savigny de Moncorps (vicomte René de) ^, à Seillans (Var).

3 août 1854.

Savigny de Moncorps (la vicomtesse Henri de), château de Poiseux,

par Guérigny. 26 juin 189Q. SouLTRAiT 'vicomte Roger de), château de Dômes et â Nevers.

23 février 1888. SoYER (l'abbé), curé de Sermoise. 9 janvier 1873. SuBERT (docteur), U L, â Nevers. 12 janvier 186$.

Tardivon, clerc de notaire à Tannay. 29 octobre 1903.

Teste, château de Vésigneux, par Saint- Martin-du-Puy. Février

1885. Teste (Alexandre), à Lormes. 27 octobre 1887. Thépénier (Pierre), à Assarts, par Saint-Révérien. 30 novembre

1905.

XIII

MM.

Thomas, caissier à Nevers. 30 juillet 1903.

Thonier (Roger), à Saint-Léger, commune de Mars. 30 mars 1893.

TiERSONNiER (Gabriel), au château du Colombier, commune de

Gimouille. 27 juin 1889. TiERSONNiER (Ludovic), château de la Grâce, commune de Gimouille. TiERSONNiER (Charles), à Gimouille. 25 avril 1901. TouTAiN (Edmond^, ancien ministre plénipotentiaire, château de la

Vénerie, par Fougues. 3o novembre 1905. ToYTOT (Ernest de), à Nevers. 6 février 1862. Trameçon (Fabbé), curé de Montigny-sur-Canne. 31 janvier 189$. Trameçon U, â Imphy. 30 juillet 1903. Tricot, avocat à Nevers. 27 février 1902. TuRPiN (docteur), à Magny-Cours. 28 décembre 1905.

UsQUiN' (Paul), ancien juge de paix, à Donzy. 6 avril 1876.

Vallière (Gilbert), imprimeur-éditeur â Nevers. 23 mai 1889.

Verne (Charles du), à Nevers. 3 mars 1870.

Vkrne (Auguste du), ;\ Nevers. 4. novembre 1880.

Verne (Charles du), château de Poiseux, par Guérigny. 25 avril

1889. Villenaut (Octave de), à Nevers. 27 janvier 1887.

Walsdorff (Fabbé), curé de Nuars. 1906.

XIV

SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES

1 Ministère de Tlnstruction publique et des Beaux- Arts, Paris. 5 exem-

plaires.

2 Commission du répertoire de bibliographie scientifique, 50 bureau

de l'Enseignement supérieur. Ministère de l'Instruction publique.

3 Bibliothèque de la direction des Beaux- Arts, Palais-Royal, à Paris.

4 Société philotechnique, à Paris.

5 Polybiblion, 5, rue Saint-Simon, à Paris.

6 Société littéraire de Clamecy (Nièvre).

7 Société d'émulation de l'Allier, à Moulins (Allier).

8 Société historique du Cher, à Bourges (Cher).

9 Société des Antiquaires du Centre, à Bourges (Cher)-

10 Société archéologique et historique, à Orléans (Loiret).

11 Société d'agriculture, belles-lettres , sciences et arts d'Orléans

(Loiret).

12 Société historique du Gâtinais, à Paris, 38, rue Gay-Lussac

13 Académie de Màcon (Saône-ei-Loire).

14 Société éduenne, à Autun (Saône-et-Loire).

1 5 Société des sciences naturelles et historiques de l'Yonne, à Auxerre

(Yonne).

16 Société d'études, à Avallon (Yonne^.

17 Société archéologique de Sens (Yonne).

18 Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers.

19 Société académique d'archéologie, sciences et arts de l'Oise, à.

Beauvais.

20 Société d'études des sciences naturelles de Béziers.

21 Société académique de Boulogne-sur-Mer.

22 Société d'agriculture , de commerce, etc., du département de la

Marne, à Châlons-sur-Marne.

23 Société académique de Cherbourg.

24 Académie des sciences, lettres et arts. Bibliothèque de Clermont-

Ferrand.

25 Société d'agriculture, de commerce et d'industrie du département

du Var, à Draguignan.

26 Société d'études des Hautes-Alpes, à Gap.

27 Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, i

Guéret.

28 Société des sciences et arts du Havre.

XV

29 Société havraise d'études diverses, au Havre.

30 Société historique et archéologique de Langres.

3 1 Société littéraire de Lyon.

32 Bulletin historique de Lyon.

33 Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille.

34 Société des travaux de statistique de Marseille.

3 5 Académie des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne, à Montauban .

36 Société archéologique de Tarnet-Garonne, à Montauban.

37 Société d'émulation de Montbéliard.

38 Société centrale d'agricuhure, à Nice.

39 Académie de la Val-d'Isère, à Moutiers (Savoie) .

4.0 Société des sciences naturelles de l'Ouest , au muséum de Nantes.

41 Société des sciences, lettres et arts des Alpes>Maritimes, à Nice.

42 Académie du Gard, à Nîmes.

43 Société historique et archéologique du Périgord , i Périgueux.

44 Société des Antiquaires de l'Ouest, à Poitiers. 4.5 Société archéologique de Rambouillet.

46 Académie de Reims.

47 Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, à

Saintes.

48 Comité archéologique de Senlis , à Senlis.

49 Société historique et archéologique de Soissons (Aisne).

50 Société académique du Var, à Toulon.

5 1 Société d'histoire naturelle de Toulouse.

52 Société archéologique du Midi de la France, à Toulouse.

53 Société archéologique de Touraine, rue du Belvédère, 16 Wy, à

Tours.

54 Société des sciences et arts de Vitry-le-Français.

55 Société des BoUandistes, à Bruxelles.

56 Société de l'histoire naturelle , à Colmar.

57 Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace,

à Strasbourg.

XVI

REGLEMENT

DU

PRÊT DES LIVRES DE LA BIBLIOTHÈaUE- DE LA SOCIÉTÉ

Tous les livres appartenant à la Société pourront être prêtés aux membres titulaires et plus spécialement ceux qui forment le fonds de Soultrait.

2^ Un registre sera créé à cet effet et divisé en plusieurs colonnes, contenant le titre et le format de Touvrage, la date du prêt, le nom de l'emprunteur ainsi que sa signature et l'évaluation du volume.

3** Les livres ne seront prêtés que pour un délai maximum d'un mois, et devront être remis à la Porte-du-Groux.

4' Le bibliothécaire aura seul qualité pour donner et recevoir les volumes.

Au cas la lettre de rappel du bibliothécaire serait restée sans réponse, tout nouveau prêt serait refusé au retar- dataire.

6* Le plus grand soin est recommandé pour les livres. Il y aurait lieu à indemnité dans le cas un livre serait détérioré.

BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ NIVERNAISE

DES

LETTRES, SCIENCES ET ARTS

■*•>»■

NOTES

Pour servir è l'histoire

DU

GRAND SEMINAIRE DE NEVERS

(1653-1793)

CHAPITRE I" Préliminaires

« Mo' Eustache de Chéry est ]e premier, dit » Parmentier, qui ait établi un séminaire à Nevers y pour son diocèse (1) ^.

C'était vers 1657 (2). La date pourrait sembler tardive, car il s'était écoulé tout un siècle depuis que le Concile de Trente (1553) avait prescrit l'institution des séminaires (3). Mais c'était le siècle de la Fronde

(1) PARMCNTiEn, Hist. des Evêques (ms), article Chéry. Parmenlier a laissé cet ouvrage en manuscrit. Nous citons la copie en deux in-12 qui appartient au Séminaire et que nous avons collationnée avec le magnifique exemplaire de l'Évéché. (Cf. infrà, p. 33).

(2) Préface de la SynopêU de Cogquebert {Vide infrày p. 17).

(3) Session XXIII de Réf., c. xviii.

TOME XI, 3* série. 1

- 2 ~

et des huguenots, le désordre public empêcha de rien fonder; sauf quelques essais, qui d'ailleurs avaient échoué (1), le reste du royaume n'était pas plus avancé que Nevers ; partout les ressources avaient manqué, ou les maîtres, souvent môme les élèves.

Pour les ressources, le Concile avait bien suggéré une taxe à établir sur les biens d'Église, puis l'union au séminaire des bénéfices simples, et enfin l'appel aux libéralités des fidèles (2). Mais les troubles civils et religieux avaient tellement ruiné la région niver- naise qu'en 1562 le Chapitre de S.aint-Cyr avait songer à vendre les joyaux et trésor de l'Église (3) » ; en 1587, le Concile de Bourges déclarait « impossible » de taxer les bénéfices, déjà insuffisants pour les » besoins du culte et la subsistance des clercs (4) », et tout récemment, Mu' de Chéry venait de contribuer de ses deniers à la rançon de la ville et de la pro- vince (5). Quant aux bénéfices simples, peu nombreux dans le diocèse (6) et peu importants (7) , leurs revenus ne pouvaient être incorporés au séminaire que du' consentement des collateurs ou patrons, et ceux-ci s'y prêtaient d'autant moins que l'opinion du clergé nivernais n'y était pas favorable ; on aimait mieux les conférer nommément à de jeunes ecclésias- tiques, que ce secours entretenait aux universités (8). Restait l'appel aux libéralités des fidèles, mais si les

^1) Maynard. Vie de saint Vincent de Paul, Paris, 1860, l.IÏ, p. 20-21.

(2) Sess. XXni, loc. cit.

(3) Archives commun, de Nevers, BB, 18.

(4) Dans Labue, t. XV.

(5) Préface de Gocquebert.

(6) 45 prieurés, presque tous réguliers, et 6 collégiales séculières « (Crosnier, Congr. relig.y p. 211).

(7) Par ex. une prébende de chanoine à Saint-Pierre -le-Moûlicr vaut 110 livr. [Ihid., 217).

(8) Arch. comm., BB, 57.

- 3-

généreux donateurs nivernaîs du xvii« siècle s'inté- ressèrent à d'autres fondations pieuses comme le collège (1) et les couvents (2), Tœuvre du séminaire demeura incomprise.

Il fallait aussi improviser des maîtres. Que seraient ces nouvelles écoles, qui ne devaient pas faire double emploi avec les universités? L'Oratoire laissait dégé- nérer les siennes en collèges (3), le vénérable Bour- doise installait ses clercs dans les cures (4), les « prêtres de M. Vincent » emmenaient les leurs en mission, de village en village (5) ; on tâtonnait. Cène fut que le 13 mars 1651 que M. Ollier rallia tous les suffrages de rassemblée du clergé à son plan (6) ; rÉvêque de Nevers était présent.

Mais alors, pour un enseignement qui se présentait surtout comme un noviciat de sainteté sacerdotale, le clergé séculier ne s'offrait pas avec l'empressement ou la compétence qu'il aurait fallu (7) ; le clergé régulier, mieux préparé, portait ombrage, par son indépen- dance, à la juste autorité des évoques sur leurs clercs. Mo' de Nevers en savait quelque chose : en 1657, lors de sa visite pastorale à Saint-Pierre-le-Moûtier, il se vit refuser par dom Mayeul Decombe la clé du taber- nacle de Tautel paroissial, desservi par les religieux bénédictins, « parce que cette visite était contraire aux » principes de l'ordre (8) » ; et l'année suivante, quand il vint à l'église paroissiale Saint-Sauveur de Nevers, avec le curé-commis Gentil, pour donner la confir-

(1) Louis de Sainte-Marie, Hecherches, p. 424.

(2) Crosnier, Congrég, relig., livre V.

(3j Faillo:*, Vie d'Ollier, édil. de 1873, t. I, p. 387.

(4) Lebœuf, Mémoires d'Auxerre, t. I, p. 673.

(5) Faillon, Vied'OUier, éJil. de 1873, t. III, p. 271.

(6) Ibid.^ p. 281.

(7) Maynard, Vie de S. Vinc. de Paul, loc. cit.

(8) Archiv. dépirtem., 6, 38.

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mation, le prieur cloniste dom Lemperîère, après avoir fait fermer les porter, que les paroissiens durent enfoncer, a prit l'Évêquepar l'étole et le camail, et le )) poussa si rudement d'un coup de poing dans Tes- » tomac, que le cœur lui en faillit et qu'il tomba par » terre (1) ». Les conflits n'étaient pas toujours si aigus, mais ils étaient fréquents.

Si le choix des maîtres était difficile, le recrutement des élèves n'était pas assuré. Les universités avaient tué les anciennes écoles diocésaines, en attirant tous les étudiants capables ou fortunés (3) ; les autres ne montraient aucun empressement à s'enfermer dans des internats austères, que le droit ecclésiastique ne rendait pas obligatoires.

Ajoutez qu'à Nevers, sur les 270 paroisses de son diocèse, l'Évoque ne conférait librement que cinq cures de campagne (3), tous les autres bénéfices à charge d*àmes étaient à la nomination decollateurs, qu'aucune loi n'obligeait encore à prendre leurs candidats dans le séminaire diocésain.

L'ensemble de ces circonstances explique qu'il n'y eût encore rien de fait en 1650. Môme alors, il fallait un évoque zélé, énergique, qui sût ménager à son séminaire le concours à peu près gratuit de maîtres vertueux, sans rien abdiquer des droits épiscopaux ; ce fut l'œuvre d'Eustache de Chéry.

Eustache de Chéry était Nivernais (4), et d'une famille d'église : ayant succédé dans le siège de Nevers à son oncle Eustache de Lys, il avait lui-môme pour

(1) Archiv. dëpartem., B, -49 ; Cf. Procès- verbaux da clergé, 1660, p. 197, et PAnMBNTiER, Evêquesy ms, t. U, p. 313.

(2) Theiner, Hisl, dei Imtit, d'éducation ecclés., t. I, p. 181.

(3; Fouillé du xvi« siècle, dans Grosnier, Monogr. de la Caihédèxile, p. 3B7. (4) à Reugoy (Gallia ChrUtiana, t. XII).

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coàdjuteur, avec future succession, son neveu Laurent de Chéry, en même temps que son frère Adrien et son petit-neveu Nicolas étaient- chanoines de Saint- Cyr (1). Il avait été trésorier du chapitre à dix-sept ans, délégué du clergé du bailliage aux Etats-Généraux de 1614, à vingt-deux ans ; puis député du second ordre de la province aux assemblées du clergé de 162& et 1626, coàdjuteur depuis 1634, évoque en 1643 (2), il avait grandi dans la pratique des afifairès ; nul prélat ne connaissait mieux les besoins et les ressources de son diocèse. Nous aimons à marquer ici que sa doctrine était sûre : dès le début, il avait pris position contre le jansénisme, et fut Tun des 68 prélats de l'assemblée de 1650 qui signèrent hors séance (3) la lettre déférant les cinq propositions à Innocent X (4). Cette attitude doctrinale nous expliquera peut-être certains points de rhistoire du séminaire.

Les documents contemporains nous le montrent comme un administrateur énergique, ferme, avec môme un peu de raideur, sur les droits de l'Eglise et de son siège. Sa prise de possession est significative : il reçoit à Prémery le dernier soupir de son oncle, Mg' du Lys ; deux heures après (il y a cinq bonnes lieues et de fort mauvais chemins), il se présente au chapitre (5), et la cérémonie se fait sans désemparer, à huit heures du soir (6). Peu après, mécontent du

(1) Cf. Parmentier, Ai'vhiv, de Neuers, 1. 1, p. 966. Loiiglemps encore il y eut des CMry uu ehapilre, et assez encombrants : archiv. coram. FF, 13, et ][, 15; arnhiv. départ. B, 76. 78, 88. Il y a aussi un oralorien Gaspard de Chéry ; Aichiv. nation., MM, 582; aux dates du 1 1 septembi-e 1673, 3 février et 4 septembre 167i.

(2) Parmentier, Evêques, ms, t. H, p. 305-306.

(3) Pour éviter Tingérence du Parlement.

. (4) Procès-verbaux, t. IV, pièces justifie, p. 40. Voir aussi p. 60.

(5) Parmentier, Evêques, ms, t. Il, p. 308.

(6) BouTiLLiER, Archiv, paroiss,^ p. 160t

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cluniste dom Bournon, confesseur de Tabbaye Notre- Dame^ il le fait appréhender par ses gens en pleine rue, le séquestre dou^e jours et l'emprisonne pour un mois, avec jeûne au pain et à Teau trois fois par semaine (1). En 1646, les échevins ayant élevé un mur pour empêcher le curé de Saînt-Trohé de conduire sa procession par la rue de la Tourterelle. TÉvôque fait immédiatement publier au prône de toutes les messes paroissiales' Texcommunication contre -ces magis- trats (2). On devine qu'un prélat de ce caractère veillera à la doctrine et à la subordination de son séminaire.

A l'assemblée de 1650, il assista, les prélats s'occupèrent activement de la question des séminaires ; ils votèrent l'impression du rapport de M. OUier (3), et députèrent TÉvêque de Vabres, Habert, pour bénir en leur nom l'œuvre naissante de Saint-Sulpice (4). L'Évoque de Nevers revint de Paris plein de ces idées, avec la résolution de procurer enfin la fondation de son séminaire diocésain^ et se mit à l'œuvre.

CHAPITRE II

Première tentative. Le Séminaire Saint- Victor. Échec.

(1653-1657)

Aucun historien, croyons-nous, n'a mentionné de tentative antérieure à l'établissement du séminaire

(1) Patru, Œuvres, 5* plaidoyer, contre Eustache de Chéry.

(2) Archiv. commun., BB, 14; et Boutillier, Archiv. paroiês.f p. 365.

(3) Paillon, op. cit., t. III, p. 280.

(4) Ibid., t. II, p. 65.

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génovéfain de Sain trMar tin. Cependant le greffe de Nevers conserve les minutes de plusieurs contrats datés de novembre 1653, Ton voit Mfl' Eustache de Chéry ménageant entre le curé de Saint- Victor, Jean Sabourin, et messire Jean de Saint-Clivier, curé de Tresnay, une permutation de bénéfices « à desseing » d'établir ung séminaire au dict lieu de Saint- Victor, » à quoi le dict sieur de Saint-Clivier a promis et » promet de consentir, et d'employer le revenu à la )) subsistance de la communauté lorsqu'elle sera éta- » blie(l) ». Les actes notariés ne disent pas quelle était la « communauté » projetée, mais nous croyons pouvoir le conjecturer.

Un document nivernais de l'époque qualifie Jean de Saint-Clivier « prêtre de Saint-Sulpice de Paris (2) ». C'est peut-être une erreur, car son nom ne figure pas sur le « catalogue des entrées et sorties (3) » ; cepen- dant le prieur Leclerc, auteur du document, est un témoin bien renseigné, et il représente au moins l'opinion répandue à Nevers. On sait d ailleurs que, dans la langue du temps, l'expression « prêtre de Saint-Sulpice » ne désigne pas les membres de la pieuse compagnie, mais tous les élèves du séminaire d'Ollier. Saint-Sulpice ne se présenta pas tout d abord comme une congrégation destinée à se répandre dans les diocèses, mais comme une sorte d'école normale ecclésiastique les sujets envoyés par les évoques se préparaient, pour retourner dans leuFs diocèses res- pectifs et y diriger les séminaires (4). Aussitôt Jean

(1) Grefle du palais de justice de Nevers, minutes Taillandier, au 22 novembre 1653.

(2) Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms 720, f* 178. Lettre du prieur de Saint-Martin.

(3) Communiqué par M. Lévesque, bibliothécaire de Saint-Sulpice.

(4) Faillon, op. cit., t. III, p. 291.

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de Saint-Clivier installé à Saint-Victor, on voit auprès de lui, comme « prêtre habitué de la paroisse (1) o, un autre élève d'Ollier, Joseph Pinet (2). C'est celui-ci que l'homme de Dieu avait visité à Nevers Tannée précédente, septembre 1652, et de qui il écrivait peu après : « C'est une merveille de voir un bon prêtre » en des provinces entières, comme je l'apprends dans » nos petits voyages. Je puis vous dire ne recevoir de » joie, dans la désolation que je souffre partout, qu'au » rencontre des prêtres de Saint-Sulpice. M. Pinet )) m'a ravi de joie en le voyant dans la solidité de ses » vertus, et la prudence de son zèle fervent (3) ». Saint- Victor possédait donc déjà deux « prêtres de Saint-Sulpice » ; d'autres étaient tout voisins : Claude Gentil (4) était curé-commis de Saint-Sauveur, et François de Varenne (5; venait de rentrera Nevers. Si l'on ajoute que la mort prématurée du pieux abbé Jos. Pinet (2 juin 1657) (6) coïncide avec l'abandon définitif du projet, on sera porté à croire avec nous que les élèves d'Ollier étaient la cheville ouvrière de cette combinaison, et que le « séminaire de Saint- Victor » aurait été une communauté de prêtres niver- nais formés à Saint-Sulpice de Paris.

Quoi qu'il en soit, ce projet échoua, probablement faute de ressources. Saint- Victor avait été une riche abbaye de filles, mais « n'était plus qu'un prieuré » simple avec droit de paroissiage (7) i^. Le prieuré occupait l'emplacement actuel de l'hôtel des Maumigny ,

(1) BouTiLLiER, Archiv, paroUs., p. 29S.

(2) Entré à Saint-Sulpice en 1617. (Catalogue des entrées).

(3) Lettre^ cTOllier, édit. I^ecoffre 1885, t. H, p. 45, du 2 octobre 1652.

(4) Sorti de Saint-Sulpice en 16i7. (Catalogue des entrées et des sorties).

(5) Sorti en février 1653. {Ibid.).

(6) Catalogue cité.

(7) Parmentibr, Evoques^ mst t. I, p. 217.

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rue Creuse (1) ; l'église et la cure, celui des bâtiments construits par MM. d'Assigny, au 50 de la rue de Nièvre (2). En 1782, la paroisse, peuplée de 1.500 &mes, ne rapportait plus au curé que 184 livres, et il n'osait plaider contre le prieur-collateur pour en exiger la portion congrue, reconnaissant qu elle absor- berait le revenu du prieuré (3). Quoique Saint- Victor fût sans daute plus riche en. 1650, il . semble que Mfl'de Chéry et Saint-Clivier se soient fait illusion en consentant à Jean Sabourin une rente viagère de 350 livres, croyant qu'il resterait ensuite « de quoi » subvenir à la communauté ». Le prudent Sabourin, qui savait à quoi s'en tenir, exigea caution pour les avantages de sa permutation; elle fut fournie, à la sollicitation de Mtf' de Chéry, par le bourgeois Nicolas Pinet (4). Peut-être escomptait-on les largesses per- sonnelles de l'abbé Pinet. Celui-ci mort, TÉvêque abandonna le projet de Saint- Victor, et dut étudier l'adaptation aux fins du. séminaire d'une des institu- tions déjà existantes.

Précisément , deux congrégations enseignantes avaient à Nevers des établissements estimés, et étaient prêtes à offrir leurs services : les Jésuites et les Oratoriens.

. Les Jésuites avaient même déjà commencé quelque chose. Dès 1612, leur collège se vantait de posséder « une classe de théologie morale (5) » ; en 1640 , Charles de Lantages, brillant élève et très attaché à

(1) D'après Boutillier, Archiv. paroiss.f p. 273. D'après Pàrmentier, cet hôtel, qui faillit devenir un couvent de Carmes en 1629, appartenait alors à Olivier, sieur de la Baratte, et était silué t dans la censive du prieuré >. {Archiv. de Nevers^ 1. 1, p. 276).

(2) BOUTILLIER, loc. cit., p. 275. (8) Ibid., p. 27«-279.

(4) Minutes Taillandier, contrats cités. . (5) Archiv. comm., CC, 272.

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ses maîtres, ne s'était décidé à aller étudier la théo- logie aux universités que parce qu'il ne pouvait prendre ses grades au collège de Nevers (1), et en 1645, le P. Rigoleuc, régent de rhétorique, recom- mandait pour la cure de Saint-Didier le prêtre Fleury, (( un de ses élèves en la piété et en l'état ecclésias- )) tique (2) ». Il y avait peu à faire pour que ce germe s'épanouit en un séminaire complet, et les Pères s'y attendaient, car nous retrouverons plus loin leur mauvaise humeur envers la fondation que l'Évêque leur préféra. C'est que, plus encore que d'autres reli- gieux, les Jésuites portaient ombrage. Autant leur collège était apprécié de la bourgeoisie lettrée (3), autant bur chapelle inquiétait le clergé paroissial. Le recteur de cette époque surtout, le P. Lambert, exaspéra les curés. Il publia au commencement de 1658 une indulgence plénière « qu'on ne pouvait gagner )) qu'en se confessant et communiant dans sa chapelle, » chaque dimanche », et il allait prêchant « qu'on » tirerait autant d'âmes du purgatoire qu'il se ferait » de communions dans leur église, ce qu'il a si adroi- » tement persuadé à l'un et à l'autre sexe, qu'il C4 » rendu les paroisses désertes (4) » (c'est l'Evêque qui se plaint en ces termes). Grand émoi des pasteurs ; réunis en deux assemblées synodales, ils « suspcn- » dirent ladite prétendue indulgence, jusqu'à éclair- » cissements venus de Rome (5) ». L'incident est de 1658, mais le fond du grief, déjà ancien, était a Téva-

(1) Vie de M. de Lantages, in-8, Paris 1830, p. 8.

(2) Vie de Pierre Litaud, p. 58. Le P. Rigoleuc devint un des meil- leurs mystiques du xvii* siècle. Œuvres rééditées chez LecofTre, 1868.

(3) Louis de Sainte-Marie, Recherches^ p. 424.

(4) Lettre manuscrile de Pévéque Chéry à Tabbé de Sainte-Geneviève. (Bibliothèque Sainte-Genev., ms 720, f 105).

(h) Lettre du prieur Leclerc à l*abbé de Sainte-Geneviève, ms 720, fo 178,

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» sion des paroissiens (1) ^). Dans l'assemblée synodale, le P. Lambert s'en prit au prieur de Saint-Martin, chez qui on venait d'établir le séminaire ; « il le traita » si mal et avec tant d'emportement..., que le » P. Thierry, son compagnon, le tira par son manteau » pour arrêter sa violence (2) » ; « il menaçait le prieur )) de la voix et du poing, et de lui faire son procès » comme à un janséniste excommunié (3) ». Leclerc, rendant compte de cette scène à son général. l'explique par une rancune au sujet du séminaire. « Ces mauvais » traitements ne sont qu'une suite de ceux que nous » avons reçus des Jésuites d'Autun, il y a un et deux » ans, quand ils eurent appris que M'Jf l'Evêque » d'Autun avait absolument résolu d'établir de vos » religieux dans le prieuré de Saint-Symphorien, » pour leur donner la direction de son séminaire, qu'il » voulait y établir (4) ».

Quoi qu'il en soit, la lettre de Mo' de Chéry au général des Génovéfains nous le montre aussi outré contre les Jésuites que ses curés, et donc bien éloigné de leur confier son séminaire.

Les Oratoriens étaient mieux vus du clergé ; ils se félicitaient de la bienveillance de TEvôque, qui avait confié au P. AUard l'oraison funèbre de son oncle du Lys (5), et introduisit plus tard à Saint-Cyr l'office oratorien des Grandeurs de Jésus, a de la manière et » dans l'esprit que l'Oratoire a coutume de le célé- » brer (6) ». Non seulement leur général Bourgoing,

(1) LeUre du prieur Leclerc à l'abbë de Sainte-Geneviève, msTâO, 178.

(2) Lettre des curés de Nevcrs au même, ms 720, ^ 195.

(3; Bibl. Sabitc-Genev., ms 720, f* i9i. (Lettre de rEvôque au P. Bou- lart, 20 février 1658).

(4) Bibl. Saiiite-Geiiev., ms 720, 178. (Lettre de Leclerc à Tabbé de Sainte-Geneviève).

(5) BouTlLLiER, Archiv, paroiss,^ p. 159.

(o) Archlv» nation., S, G788 ; Testament du P. Àllard.

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d'origine nivernaise, avait adressé à Mfl' de Chéry, eomme aux autres évoques, les offres de service de sa congrégation pour la direction du séminaire (1), mais, de plus, les Oratoriens de Nevers s'y attendaient et faisaient des avances : leur supérieur. Guill. Allard, par testament de 165â, léguait à sa maison 30.000 1,, » avec ce codicille : « Si Monseigneur fonde un sémi- » naire, et en donne la direction à l'Oratoire, je veux » que la fondation soit « employée à l'entretien des » directeurs (3) n. Il n'est pas vraisemblable qu'on ai{ laissé ignorer ces bonnes dispositions au prélat ; on est donc amené à se demander ce qui le détourna d'uti- liser une offre si avantageuse ?

Ma' de Chéry avait rapporter de l'assemblée de 1650 des défiances et des appréhensions au sujet de la doctrine de l'Oratoire. Le môme Isaac Habert qui rédigea la lettre à Innocent XI contre les cinq propo- sitions, signée par Chéry, fit aussi voter l'approbation du plan d'Ollier, et fut délégué par les prélats pour bénir le berceau de Saint-Sulpice. Par lui, l'influence de M. Ollier fut considérable sur les évoques de cette assemblée, et la rencontre de l'homme de Dieu avec Jos. Pinet, à la veille do l'essai de Saint- Victor, montre que cette influence s'étendait jusqu'à Nevers. Or, à cette date, M. Ollier pensait fort mal de TOra- toire; il venait de s'opposer avec vivacité à l'établis- sement de cette congrégation sur sa paroisse, et s'en expliqua franchement au P. Bourgoing : a II est vrai » que je fus voir M. le duc d'Orléans... et lui témoignai » que j'aurais beaucoup à démêler avec vos Pères..., à » cause qu'il y en avait quantité qui étaient dans ces » opinions nouvelles (3) o. L'évéque signataire de la

(1) Archiv. nation., MM, 628; Cf. Paillon, op. cit., t II, p. 264.

(2) Ârchiv. nation., S, 6788.

(3) Lettres (I'Ollier, édiL Lecoffre, t. U, p. 473, octobre 16i8.

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lettre & Innocent XI, et lami des « prêtres de Saint- » Sulpice y>, n'avait aucun penchant à jeter dans son clergé le ferment de ces « opinions nouvelles » ; il se tourna d'un autre côté.

CHAPITRE III Le Séminaire Saint-Martin.

(ia57-1687)

Il y avait à Nevers un monastère de chanoines réguliers de Saint- Augustin, qui jouissaient de Tamitié de l'Evéque et n'étaient pas suspects au clergé parois- sial, c'était l'abbaye Saint-Martin. Précisément, à cette époque, elle était devenue Un foyer de ferveur. M^ du Lys, en 1629, y avait introduit, d'autorité, la réforme génovéfaine de Ch. Faure; celui-ci avait amené lui-même à Nevers une colonie réformatrice ; les anciens religieux, désintéressés par un concordat, sortirent du couvent le matin du 10 décembre ; il n'en resta que deux, l'ancien prieur Antoine Mittier et le P. Bonorum, qui quittèrent le vêtement noir pour l'habit blanc des réformés génovéfains, et, joints aux nouveaux venus, inaugurèrent par les offices solennels de la Saint-Martin, 11 novembre 1629, la nouvelle période du vieux monastère (1). Dèsi 1632, M»*" du Lys avait nommé le prieur Leclerc vicaire général, disant c qu'il était à son égard ce que saint Augustin avait » été à Valère, évêque d'Hippone (2) ». M«^ de Chéry

(1) Biblioth. Sainte-Genev., ms 731, IM. (2)/6ûi., ms720,